
Après un long arrêt de travail pour maladie, la reprise peut se révéler insatisfaisante. Pour certains, les priorités de vie ont pu évoluer, pour d’autres il semble qu’il faille tourner une page professionnelle. Pour les personnes qui sont dans ce cas, le bilan de compétences est le premier pas pour repenser sa vie professionnelle car il permet de prendre du recul sur l’ensemble de son parcours professionnel et les savoir-faire acquis, mais aussi de s’ouvrir à d’autres éventualités mieux adaptées à ses nouvelles attentes.
Identifier ses qualités, ses attentes et ses capacités
Le bilan de compétences est ouvert à toute personne employée ou en recherche d’emploi. Après une maladie, il peut être envisagé soit dans l’optique de changer de domaine professionnel, soit pour identifier la meilleure façon de repenser son rôle au sein de la même entreprise. Son objectif est d’aider la personne à mieux cerner ses atouts, à identifier ses qualités, son expertise, ses attentes mais aussi ses limites. Le cas échéant, le professionnel avec lequel la personne va réaliser ce bilan l’aidera également à identifier des domaines professionnels auxquels elle n’avait pas pensé, ceux en lien avec ses savoir-faire, ses capacités après la maladie, etc.
Comment se passe le bilan de compétences ?
Un bilan de compétences peut se faire en groupe ou en individuel. La personne qui le fait est accompagnée par un professionnel qui se positionne en soutien de sa démarche, sans jugement. Le plus souvent, ce sont des professionnels de l’insertion ou du maintien dans l’emploi dans des structures indépendantes. Un bilan de compétences peut se dérouler sur 4 à 20 heures de rendez-vous ou d’atelier de travail, répartis sur plusieurs semaines. Entre deux rendez-vous, un travail personnel sur tel ou tel aspect est souvent demandé. Lors des dernières séances de travail, les principaux éléments du bilan sont posés par écrit. Ce document est confidentiel et il pourra servir de référence tout au long du processus de changement.
Le travail personnel entre les rendez-vous, en lien avec le médecin du travail
Le « travail à la maison » entre les rendez-vous avec le professionnel qui accompagne permet de réfléchir à ses attentes, de préparer ses questions, de se renseigner sur un métier, etc. Il est important et nécessite un investissement personnel qui n’est pas à négliger. Il est également un bon moyen de prendre son temps, de ne pas se précipiter sur un métier certes attirant mais inadapté, de réfléchir à ce que la personne recherche comme à ce qu’elle ne souhaite plus vivre sur le plan professionnel.
Lorsque le besoin de changer de poste est lié aux séquelles de la maladie (fatigabilité, problèmes avec la station debout, par exemple), il peut être utile de consulter son médecin du travail en parallèle du travail sur le bilan de compétences. Son expérience et la connaissance de l’état de santé de la personne seront utiles pour affiner le bilan et se projeter dans des solutions viables.
Qui finance le bilan de compétences ?
Pour les salariés, le bilan de compétences peut être financé par leur Compte personnel de formation (CPF, gérable en direct sur moncompteformation.gouv.fr). Le bilan de compétences peut également être financé par le plan de formation de l’entreprise. Dans ce cas, il est souvent à l’initiative de l’employeur qui propose au salarié de faire un bilan. Enfin, le salarié peut aussi faire une demande de financement auprès du Fongecif (Fonds de gestion des congés individuels de formation) qui prendra en charge une partie ou la totalité des coûts. Pôle Emploi finance le bilan de compétences des personnes en recherche d’emploi.
Pour les personnes qui bénéficient de la RQTH (Reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé), le bilan de compétences peut être financé par l’Agefiph (Association de gestion du fonds pour l’insertion des personnes handicapées) ou par CAP Emploi si elles sont en recherche d’emploi. En général, le bilan est entièrement financé. Pour plus de renseignement, il faut s’adresser au responsable des ressources humaines de l’entreprise, à son conseiller Pôle Emploi ou CAP Emploi, à une MDPH (Maison départementale des personnes handicapées) ou auprès de l’Agefiph locale. Il est également possible de se faire aider par une assistance sociale, soit dans l’entreprise, dans la commune ou le département, ou au sein de la MDPH.
Commentaires récents