
Proposer à ses salariés un catalogue de formations variées et pertinentes est un facteur clé de fidélisation. Mais aussi un argument valorisé par les candidats dans le cadre d’un processus de recrutement. De nombreuses études en témoignent, les Français se forment de plus en plus, notamment grâce à la mise en place de Mon compte formation qui a grandement facilité le recours au CPF (compte personnel de formation).
De leur côté, les entreprises ont tout intérêt à faire monter leurs collaborateurs en compétences pour répondre aux mutations (technologiques, écologiques, sociétales) de plus en plus rapides qui traversent le monde du travail.
Pourtant, en France, 37% des DRH peinent encore à répondre aux besoins de leurs collaborateurs en matière de formation, selon les chiffres du dernier baromètre international Cegos*. Contenus trop éloigné de la réalité des métiers, formats inadaptés, modules chronophages, mauvais timing… pas simple de trouver la meilleure formule face à l’offre pléthorique de formations !
Des formations concrètes et ludiques en présentiel
Ce que les employés attendent avant tout, c’est que la formation dispensée ait une utilité opérationnelle, c’est-à-dire que les nouvelles compétences acquises puissent être immédiatement appliquées dans le cadre de leurs missions quotidiennes.
Leur préférence va aux formations en présentiel. « C’est encore plus le cas en France qu’ailleurs où 56% des salariés en font une qualité principale contre une moyenne internationale de 42%. D’ailleurs, la part du distanciel dans notre offre est repassée sous la barre de 40% avec une baisse continue depuis la fin du Covid », souligne Grégory Gallic, manager d’offre et d’expertise sur l’ingénierie pédagogique pour Cegos. Enfin, 38% des salariés français questionnés désirent également des parcours plus ludiques et interactifs.À lire également.
L’IA : une nouvelle ressource pédagogique
Pour répondre à ces attentes, 72% des DRH français exploitent ou souhaitent exploiter le potentiel de l’intelligence artificielle générative dans le cadre de leurs parcours de formation. De leur avis, cette technologie leur permettrait d’individualiser l’accompagnement de leurs collaborateurs et, ce faisant, de renforcer leur engagement.
En France, seuls 10% des entreprises interrogées ont d’ores et déjà eu recours à l’IA comme ressource pédagogique. Il s’agit principalement d’entreprises comptant 500 à 1999 salariés. Ce faible ratio s’explique par deux facteurs :
- Le manque de données d’apprentissage sur toute la chaîne de valeur de développement des compétences
- Une utilisation centrée sur l’apprentissage asynchrone à distance, formule moins appréciée des collaborateurs.
Un monde du travail qui change de plus en plus vite
Un tiers des DRH estime que l’IA et la Data sont amenés à jouer un rôle prépondérant dans le développement des compétences à l’avenir. « Ce baromètre montre qu’il y a un gros enjeu sur l’IA en termes d’offre de formation dans trois champs différents. Premièrement dans celui que l’IA aura sur la qualité de vie au travail, deuxièmement dans son rôle de créateur de valeur en qualité d’assistant de production, et enfin dans celui des métiers propres à l’IA », explique Christophe Perilhou, directeur d’activité « Learning et solution » de Cegos.
Le baromètre nous apprend, en outre, que 68% des Français présagent une évolution du contenu de leur travail du fait des transformations numériques, écologiques et sociétales. 25% du panel craint même de voir son métier disparaître dans les prochaines années.
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